Ce titre peut s’avérer surprenant, pourtant c’est le résultat d’une recherche sérieuse menée par une équipe mixte de chercheurs en épidémiologie de l'Ohio State University aux Etats-Unis et l'Université nationale de Taiwan .
L’étude basée sur l’analyse de dossiers de 77 000 patients volontaires sur 10 ans, a permis d' évaluer le rôle de la prise de vitamines et oligoéléments sur le risque de développer un cancer.
L’étude a permis de mettre en évidence le rôle de la prise de vitamine B sur l’augmentation du risque de développer un cancer, en prenant en considération les autres facteurs ; l'âge, tabagisme, habitudes alimentaires, la consommation d'alcool, les antécédents familiaux de cancer du poumon …
Les chercheurs ont conclu que la prise de vitamines B6 et B12 est responsable de l’augmentation du risque de développement d’un cancer du poumon chez les tabagiques.
La supplémentation en vitamine B augmente en effet ce risque de 30% à 40% chez l’homme (pas chez la femme). Les fumeurs voient donc le risque se multiplier presque par 2 si ils consomment les vitamines B12 et B6 en supplément alimentaire. Par ailleurs la consommation « naturelle »de vitamines B6 et B12 ne représente pas de danger.
Au vu de ces résultats, il est important d’alerter la population et les médecins sur le risque de supplémentation incontrôlée par les vitamines et les oligo-éléments.
Cependant le docteur Theodore Brasky, auteur de cette étude, incite à prendre ces conclusions avec prudence : En effet ces pourcentages sont basés sur un groupe réduit (celui de la cohorte VITAL : « fumeurs et forts consommateurs de vitamine B».)