Il y’a quelques années, Richard Ferber, fondateur et directeur du centre pour les troubles du sommeil à l'Hôpital pour Enfants de Boston, avait créé une méthode appelée « 5-10-15 », qui consiste à attendre un peu plus longtemps avant d’aller consoler le bébé à chaque fois qu’une nouvelle « intervention » était nécessaire.
Les chercheurs affirment que la méthode du « 5-10-15 » n’aurait aucune valeur pédagogique car les nourrissons n’ont pas la même perception du temps que les adultes.
« Qu’ils pleurent cinq ou quinze minutes, pour eux, c’est la même chose. Ils n’en tireront pas de conclusion bénéfique. Au contraire, le manque de réaction des parents peut entraîner des problèmes affectifs par la suite, ainsi que des troubles du sommeil et de l’anxiété », affirment ces derniers.
« Le comportement des parent durant les premiers mois et les premières années de naissance affecte véritablement le développement du cerveau des nourrissons. Ces derniers ont besoin de beaucoup de câlins et d'être bercés », affirme le professeur Darcia Narvaez, qui a pris part à cette étude.
« Les quatre à six premiers mois de la vie des enfants représentent l’un des moments les plus importants de leur existence, car c’est à ce moment-là qu’ils créent les liens affectifs avec leurs parents », explique de son côté le Dr. Armeet Singh, de la clinique de Bettendorf dans l’Iowa.
Les chercheurs affirment donc que plus le bébé sera jeune, plus les câlins et les marques d’affection auront un impact bénéfique sur son développement et sa santé mentale : « Couvrir votre bébé de câlins lui permettra de devenir un adulte moins déprimé, plus gentil et plus productif ».