D’après les résultats préliminaires d’une étude réalisée par Jarred Younger, chercheur à l'Université de l'Alabama à Birmingham, le syndrome de fatigue chronique (SFC) regrouperait au moins 3 maladies distinctes reposant sur des mécanismes pathologiques différents.
Pour cette étude, Younger a suivi 70 personnes atteintes d’un syndrome de fatigue chronique, 20 personnes en bonne santé et 20 autres souffrantes de fatigue liée à des problèmes de thyroïde. Il a ensuite déterminé quels marqueurs du système immunitaire fluctuaient en même temps que les niveaux de fatigue chez chaque participant.
Le chercheur explique que bien que les résultats soient encore préliminaires, trois profils commencent déjà à émerger :
Un groupe n'ayant pas de profil immunitaire détecté : (un tiers des participants)
« Bien que les analyses se poursuivent pour identifier des marqueurs immunitaires, il est possible que le système immunitaire ne soit pas impliqué chez ces participants », explique le chercheur.
Un groupe atteint d'une infection : (un tiers des participants)
« Les niveaux de protéine C-réactive, bien que peu élevés, variaient de façon étroite avec le niveau de fatigue chez environ 1 participant sur 3 », ajoute le chercheur. Ce dernier pense que cela est dû à la présence d'une infection de faible niveau à laquelle le système immunitaire répond plus fortement lors des journées de plus grande fatigue.
Un groupe ayant une dérégulation du système immunitaire : (Un tiers des participants)
« Puisque les niveaux de fractalkine variaient avec la fatigue et cette dernière ne variait pas avec la protéine C-réactive, il n'y aurait pas d'infection sous-jacente dans ce groupe, mais plutôt une dérégulation du système immunitaire lui-même », explique le chercheur.
Une autre étude récente avait elle aussi montré des niveaux élevés de fractalkine dans le liquide céphalo-rachidien des personnes atteintes de fibromyalgie.