Lors d’une recherche, des scientifiques de l’université de Laval ont découvert le lien entre un stress chronique, une intimidation et la dépression.
Relayé par la revue Nature Neuroscience, cette étude a constaté que lors des situations de stress, le taux de claudine-5 au niveau du cerveau chutait et la barrière hémato-encéphalique se relâchait, ce qui engendrait une inflammation et augmentait le risque de dépression.
«Un stress chronique, ou de l’intimidation répétée peuvent déclencher l'ouverture d'une barrière entre le cerveau et le sang, qui est composée de cellules liées par une protéine appelée Claudine-5 et dont le rôle est de protéger le cerveau», a commenté Caroline Ménard, auteur principal de cette étude.
Ménard et son équipe ont mené leur étude sur des souris génétiquement modifiées pour être plus sensibles au stress. Ces dernières ont été placées dans des cages collées à des cages de souris très agressives. Après quelques temps, les chercheurs ont remarqués que les souris génétiquement modifiées ont vu leur taux de Claudine-5 chuter de 50% et qu’elles développaient des comportements dépressifs.
L’équipe s’est ensuite procuré des cerveaux humains de la Banque de cerveaux Douglas-Bell Canada et a constaté que les personnes mortes en état de dépression présentaient une barrière hémato-encéphalique altérée et un taux de Claudine-5 similaire à celui des souris de l’expérience.