Les travaux menés par un groupe de chercheurs français, et dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communication, ont permis de mettre en lumière l’efficacité d’une bactérie probiotique pour traiter les douleurs du syndrome de l’intestin irritable.
Le probiotique-bactérie Echerichia coli Nissle 1917 a été utilisée comme traitement oral alternatif du syndrome. Un projet visant à décrire l’activité probiotique de la souche E. coli Nissle 1917a été développé par Nicolas Cenac, et ses collègues de l’Inserm et de l’université et du CHU de Toulouse.
Les recherches de ces scientifiques a prouvé que cette bactérie produit du GABA (l’acide gamma aminobutyrique) qui est en relation avec un acide gras et un acide aminé. Ainsi, la combinaison de ces trois molécules forme un lipopeptide.
La combinaison de l’acide gras avec la bactérie permet le passage du GABA par la barrière intestinale. Ainsi, il lui est possible de se fixer sur le récepteur afin de diminuer l’activation des neurones sensitifs puis de réduire la douleur.
Les résultats de cette étude ont permis le brevet d’une nouvelle famille de molécules pouvant ayant la capacité d’être utilisée comme médicaments luttant contre la douleur.
Nicolas Cénac déclare que “ces dernières ne modifiant pas la physiologie ni la motilité intestinale, on peut également espérer qu’elles entraîneraient moins d’effets secondaires que ceux provoqués par la morphine par exemple. Ceci devra bien entendu être validé par de futurs essais thérapeutiques.”
Les chercheurs concluent que « cette découverte démontre l’importance d’une meilleure connaissance des modes d’action des probiotiques actuellement utilisés et le potentiel thérapeutique des lipopeptides produits par le microbiote intestinal.»