Qui d’entre nous n’a pas été agacé lors d’un rendez-vous par le retard d’un ami ? Attendre 5 minutes ça passe, 10 minutes, un peu moins. A un quart d’heure de retard, nos pieds ont depuis longtemps commencé à être impatients … La sensation n’est pas plaisante non plus pour les retardataires en question. Ils se sentent souvent coupables d’être en retard et courent constamment pour essayer d’être à l’heure… en vain.
Les retards chroniques ne sont pas seulement une question de « circonstances » comme la plupart des retardataires essaient de nous faire croire (absence de bus, embouteillages, etc.), mais c’est aussi une question de personnalité. Une étude a été réalisé sur 181 conducteurs de métro qui ont été divisés en deux groupes selon leur personnalité : les personnalités de type A regroupaient les personnes dynamiques et ambitieuses, capables d’atteindre leurs objectifs, les personnalités de type B regroupaient celles qui au contraire étaient plus décontractées. Les résultats ne pouvaient être plus clairs : le type A est beaucoup plus ponctuel que le type B.
Jeff Conte, le meneur de l’étude a pourtant descellé les causes de ces personnalités de retardataires. Il affirme que l’origine du problème n’est pas la fainéantise, mais une perception autre du temps. En effet, pour les retardataires (type B), une minute équivaut à 77 secondes, tandis que pour les personnes plus ponctuelles (type A), elle équivaut à 58 secondes. "Si vous avez une différence de 18 secondes, elle va s'accroitre avec le temps" précise Jeff Conte Wall Street Journa Les retardataires pensent donc souvent avoir plus de temps qu’ils n’en ont réellement, d’où leur retard. De même que l’étude a révélé que les personnes qui s’adonnaient à des tâches multiples étaient souvent plus souvent en retard.
Dans certains cas très rares, le « retard chronique » peut s’avérer être une maladie comme cet Ecossais de 57 ans qui, en 2013, a été jugé irresponsable de ses retards : « J'ai perdu beaucoup d'emplois. Je peux comprendre la réaction des gens et pourquoi ils ne me croient pas » a-t-il confié au Daily Mail. Cet Ecossais a évidemment un trouble mental, ce n’est pas le cas de tout le monde. Les personnes hyperactives ou en dépression peuvent également être atteintes de retard chronique, ce trouble nécessite donc un suivi thérapeutique pour que les concernés regagnent la notion du temps.
Mais si ce n’est qu’une question de personnalité, les personnes de type B peuvent devenir des personnes de type A, mais ce n’est pas toujours aussi simple. C’est un comportement inné, difficile à corriger : « Si vos parents étaient nuls en gestion du temps, vous partagez probablement ces gènes » confie le Dr. Russell A. Barkley pour le magazine Elle. « Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsqu'on demande à un vrai retardataire d'arriver plus tôt, c'est comme faire remarquer à quelqu'un qui fait un régime qu'il mange trop » affirme Diana DeLonzor, auteur du livre "Never Be Late Again" au Huffington Post.
Si le problème ne peut pas être corrigé à 100%, il existe néanmoins des techniques pour aider les retardataires à mieux gérer leur temps. L’un des problèmes des retardataires, c’est qu’ils « sous-estiment » le temps. Ils doivent donc réapprendre la notion du temps et prendre conscience qu’il est relatif à notre environnement. Avoir pu effectuer une tache en 20 minutes par le passé ne signifie pas que vous allez pouvoir la refaire à nouveau en le même laps de temps. Toujours prévoir un rab de temps pour les imprévus. Il est aussi conseillé de s’organiser à la minute près, de manière réaliste, quitte à prévoir des alarmes sur son téléphone pour chaque tache à effectuer. De même qu’il est bénéfique de ranger ses affaires à leur place pour éviter de perdre du temps à les chercher. Vous pouvez également anticiper les départs et leurs imprévus en préparant votre sac, ou vos habits dès la veille.
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