Une étude récente, réalisée par Ana María Rule de l'Université Johns Hopkins aux Etats-Unis et publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, affirme que les aérosols des cigarettes électroniques contiendraient des quantités significatives de métaux toxiques dont le plomb.
« Conformément à des études précédentes, nous avons retrouvé des quantités de métaux minimales dans les liquides des distributeurs de recharge, mais pour ce qui des liquides exposés au chauffage dans les cigarettes, les quantités de certains métaux étaient beaucoup plus importantes », affirme la chercheuse.
Ana Maria Rule explique que ces résultats confirment que ces métaux proviennent certainement du réservoir chauffant des E-cigarettes. Elle affirme également que la contamination métallique se retrouvait dans les aérosols produits par le chauffage des liquides.
Parmi les métaux détectés de façon significative dans les aérosols, on retrouve le plomb, le chrome, le nickel et le manganèse, qui sont tous des métaux toxiques lorsqu’ils sont inhalés.
« Près de 50% des échantillons d'aérosols étudiés contenaient des concentrations de plomb supérieures aux limites sanitaires définies par l'Environmental Protection Agency américaine », affirme la chercheuse. « Les concentrations de nickel, de chrome et de manganèse se rapprochaient également, ou dépassaient parfois les limites ».
Les chercheurs ont également détecté des niveaux significatifs d'arsenic, un élément métallique très toxique, dans les aérosols, les distributeurs de recharge de liquide et les réservoirs chauffés de 10 des 56 vapoteurs testés.
La chercheuse affirme que les concentrations de nickel et de chrome retrouvés dans l'urine et la salive des participants étaient liées à celles mesurées dans l'aérosol, ce qui confirme que les utilisateurs de cigarettes électroniques sont exposés à ces métaux. Elle explique cependant qu’il ne s'agissait là que de niveaux médians et que les concentrations de ces métaux varient considérablement d'un échantillon à l'autre.
D’autres études avaient par le passé trouvé un lien entre l'inhalation chronique de ces métaux et des lésions pulmonaires, hépatiques, immunitaires, cardiovasculaires, cérébrales et même des cancers.