Dans une tribune publiée par Libération sous l’intitulé« On est à l’os ! », un collectif de mille médecins hospitaliers et cadres de santé lancent l’alerte, face à la restriction budgétaire prévue pour les hôpitaux publics .
Le collectif qui a signé une pétition dénonce une paralysie programmée des hôpitaux. Ayantpour objectif d’économiser 1. 6 milliard d'euros en 2018, le budget des hôpitaux n'augmentera que de 2%, en contre partie les charges augmenteront de 4%.
Sachant que depuis 2005, c’est un régime de tarification à l’activité qui assure lefinancement des hôpitauxpublics, c’est-à-dire que les fonds d’un hôpital dépendent du nombre de séjours et d’actes effectués dans l’établissement. Un système qui selon le signataire engendre une course à l’argent au détriment de la qualité des soins et du temps accordé aux patients. Sous le slogan
« Toujours plus avec toujours moins » les médecins craignent une « une dégradation des conditions de travail, provoquant épuisement et démotivation des soignants et en conséquence, une baisse de la qualité des soins", selon la pétition des 1000.
Les signataires ont par ailleurs salué l initiative de Agnès Buzyn ministre de la Santé de reconsidérer tarification à l'activité (T2A) comme source principale de financement des hôpitaux, limitant cette modalité à certains « soins standardisés et programmés » .Ils ont appelé également à sauvegarder les postes de soignants afin d’assurer dans chaque unité la présence nécessaire qui permet dassurer la qualité de soin pour les patients et leurs sécurité.
En parallèle à cette pétition un communiqué publié par deux syndicats e praticiens hospitaliers (Avenir hospitalier et CPH) dénonce situation hospitalière "explosive». marquée par l’augmentation de la souffrance au travail du personnel hospitalier conduisant parfois au suicide.
Une autre pétition lancée le 14 janvier par les urgentistes Patrick Pelloux, Christophe Prudhomme et Sabrina Ali Benali a déjà récolté 25.000 signatures en deux jours. Elle dénonce des effectifs et des moyens l'insuffisants dans les établissements dédiés aux personnes âgées dépendantes.