Récemment, des scientifiques ont peut-être trouvé la cure à des cancers jugés incurables. Depuis quelques temps, des expériences sont menées avec les coraux, des entités naturelles millénaires qui pourraient servir pour traiter certains cancers incurables d’ici quelques années.
Nocivité des toxines comparable au poison
Pour se protéger des prédateurs, le corail produit des toxines qui ont le même effet que le poison. Le professeur Denis Allemand, directeur du centre scientifique de Monaco et spécialiste de la question explique qu’ « un animal quelconque, quand il est agressé, il fuit ou il se cache. Les coraux ne pouvant pas se cacher, ils ont développé d’autres systèmes de défense. »
Une startup, Corail Biome, société basée à Marseille mène en ce moment des études qui visent à transformer la molécule produite par le corail pour l’utiliser comme traitement contre des cancers incurables.
Rémission totale chez les animaux testés
Sandrine Courtès, associée de Coral Biome et directrice scientifique explique que « cette toxine est connue depuis les années soixante. On savait que c’était un poison, ou un anticancéreux qui s’attaquait aux cellules malades, mais elle était aussi toxique pour le reste de l’organisme. »
Les premiers tests de la société sont des plus encourageants. Pour faire leurs tests, les scientifiques ont prélevé la molécule sur le corail cultivé par la structure. Ils l’ont ensuite diluée et administrée en petite quantités à des animaux atteints de cancers incurables. Plus de 75% des animaux sont en totale rémission, la tumeur ayant progressivement disparue : « On a aussi prélevé des tumeurs chez des humains, et, en culture, après avoir introduit la molécule, la tumeur est désintégrée », a expliqué Frédéric Gault, le cofondateur de la société.
La société marseillaise cherche donc a lever 5.5 millions d’euros de fonds pour pouvoir procéder à des phases précliniques et prévoir des tests humains plus tard. Sandrine Courtès explique que « ce ne sera toutefois pas avant fin 2021, début 2022, si les résultats sont concluants.»