Le pharmacologue Jean-Paul Giroud et la pharmacienne Hélène Berthelot ont mené une étude pour le magazine «60 Millions de consommateurs» et ont déclaré que plus de 28 médicaments sur les 62 utilisés en automédication n’ont pas de réels bienfaits et n’auraient qu’un effet placebo.
Selon eux, ces médicaments conviennent «aux personnes recherchant des médicaments alternatifs, sans effets indésirables.»
Eviter ces 28 médicaments
28 médicaments sont concernés par cette proscription car leur rapport bénéfice/risque est "défavorable". Le magazine liste ces médicaments et à leur tête, ceux pris en cas de rhume comme les fameux Actifed® Rhume Jour & Nuit, Nurofen® Rhume, Rhinadvil® Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine, Fluimicil®, Hexaspray® et d’autres.
Ces médicaments présentent des risques de surdosage suivis d’effet indésirables assez graves à cause de l’association de 3 composés actifs : un vasoconstricteur (pour le nez bouché), un antihistaminique (pour nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (pour le mal de tête).
Un grand risque à la portée des malades
Les scientifiques dénoncent les anesthésiques qui se trouvent dans les traitements du mal de gorge car le temps de contact est trop court entre les zones irritées et la substance active. Le Pr Giroud explique que: «en somme pour décongestionner un nez bouché, on met un bazooka à la disposition des malades. Cette substance expose à des risques d'accidents cardio-vasculaires et d'AVC. Ils devraient êtres retirés du marché».
Pour ce qui est des traitements anti-grippaux", les scientifiques ont mis en lumière plusieurs substances dans ces médicaments "dont la présencen’est pas justifiée" et qui exposent les patients à des risques inutiles.
Identification de 13 médicaments utiles
Cependant, la revue note tout de même que 21% des médicaments qui ont été analysés sont "à privilégier". On parle de traitements comme le Vicks vaporub®, Imodiumcaps®, Gaviscon® menthe, Forlax®10G ou encore Maalox®sans sucre.
Il reste que ces traitements ne sont pas pour autant à 100% sûrs et sans danger. Alors que certains sont trop cher, d’autres affichent plusieurs contre-indications comme les antécédents de convulsion, la grossesse, l’allaitement, les enfants de moins de 12 ans, l’insuffisance rénale. Les consommateurs devront donc impérativement lire les notices avant d’utiliser un médicament.