L’équipe de recherche a souligné que la plupart des recherches de l’AVC ont été faites sur des sujets mâles, et pourtant, les sujets femelles sont plus susceptibles d’être touchées par les facteurs de risque de l’AVC.
Les femmes ayant prises avec l’hypertension pendant leur grossesse sont plus susceptibles d’être atteintes d’un AVC des années plus tard.
De même que les femmes ont deux fois plus de risque d’être atteintes d’un AVC qu’un homme à cause de la fibrillation auriculaire. Le diabète et l’hypertension étant des facteurs de risque pour l’AVC, les femmes sont donc plus naturellement exposées.
Au commencement, la crise d’hystérie
Pourtant, il est difficile de traiter l’AVC chez les femmes et de les prendre en charge, comme l’explique Charlotte Cordonnier. « Les délais sont plus longs pour arriver à l’hôpital, et le diagnostic moins vite posé que chez l’homme, ce qui entraîne un traitement moins approprié. »
Et pour cause donc, des facteurs socio-culturels qui font qu’une femme aura moins tendance à appeler une ambulance pour ses malaises ou n’importe quel autre symptôme, qu’un homme. Cordonnier ajoute : « Le professeur Charcot au 19ème siècle a mené plusieurs conférences pour expliquer que les femmes souffrent de crises d’hystérie, d’anxiété ou d’angoisse. C’est pourquoi aujourd'hui encore, lorsqu'elles arrivent aux urgences après un AVC, trop de médecins ne pensent pas tout de suite à l’AVC mais à l’hystérie", explique la chercheuse.