Que vous ayez un emploi jugé « bon » par la société, que vous soyez au chômage ou que vous travaillez à votre compte ou que vous ayez un parcours atypique, cette question vous aura très probablement dérangée et vous ne savez jamais trop par quoi commencer et ce que vous devriez y répondre.
La question semble anodine aujourd’hui, mais à la base, elle est assez intrusive, car votre interlocuteur vous oblige à vous définir selon votre métier.
La page intitulée Psychanalyse Jungienne a publié une réponse très intelligente et qui pousse à réfléchir. Voici le texte :
« Et toi, tu fais quoi, dans la vie ?
Qui ne s’est pas entendu poser cette question ? Lors de la rencontre avec une nouvelle personne, dans un dîner, lors de retrouvailles avec des copains d’enfance, ou encore en discutant avec un voisin.
« Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? »
J’ai invariablement envie de répondre : « Moi ? oh dans la vie, je me promène, je m’éclate, j’apprends des choses, je lis, j’admire la nature, je communique avec des gens, je m’émerveille, je profite, JE VIS, quoi ! ».
Pourtant je sais bien que la question véritable est « quel est le métier que tu exerces ? », comme si notre profession était toute notre vie, comme si notre activité professionnelle était le premier, voire le seul critère pour nous définir.
Alors oui, je sais, la plupart des gens passent la plupart de leur temps AU TRAVAIL, mais je ne suis pas « juste » mon activité professionnelle. Et surtout, je n’aime pas les étiquettes. Je n’aime pas être mise dans une case selon que je suis secrétaire, ingénieur, femme de ménage, chef d’entreprise ou avocate.
D’autant moins que, derrière cette question apparemment innocente « qu’est-ce que tu fais dans la vie », il y a souvent un besoin de se comparer, de savoir ce que vaut l’autre par rapport à soi.
Vous n’êtes pas ce à quoi vous ressemblez physiquement, vous n’êtes pas ce que vous faites, vous n’êtes pas ce que vous possédez, vous n’êtes pas ce que les autres pensent de vous…
Arrêtons de mettre les gens dans des cases, de coller des étiquettes selon que vous êtes maigre, grosse, blonde, handicapée, femme de ménage, cadre supérieur, issue d’une famille bourgeoise, de nationalité étrangère etc.
Vous êtes bien plus qu’un corps physique, une couleur de cheveux, une nationalité ou un métier. Vous êtes, avant tout, un être spirituel qui vit une expérience humaine, avec des idées, avec des rêves, des sentiments.
Vous êtes VOUS.
Soyez pleinement ce VOUS sans vous laisser enfermer dans des cases, et sans étiqueter les personnes que vous rencontrez. Sinon, vous passez à côté de leur essence, de leurs qualités.
Et sinon… euh… qu’est-ce que vous faites, vous, dans la vie ?
– bah je fais de mon mieux ! »